D'en bas
Parce que dans les immeubles, il y a des gens qui font et qui sont la France. Pas celle d'en bas, non, juste la France aux même titre que pleins d'autres français. Parce que je ne suis pas sûr que la France d'en haut veuille d'eux, ou du moins qu'ils se relèvent et quittent la catégorie qui leur est assignée. Parce que je travaille avec eux, qu'ils ne brûlent pas de voitures, ni ne commettent d'attentat. Parce qu'ils fuient, qu'ils rêvent, qu'ils ont une dose d'énergie supérieure à la moyenne. Parce que beaucoup d'autres sont là, des silhouettes couvertes de logos, corps publicitaires immobiles sur des chaises. Sans énergie, sans rêve et sans vie, grillés par la télévison, bouffis de consommation et privés de jugements. Déja perdus. Parce que d'autres sont encore vivants.